Détection du paludisme par le petit spectromètre portable Nirvascan

Utilisation du spectrophotomètre portable Nirvascan pour détecter le parasite du paludisme dans le sang.


Le paludisme est une maladie parasitaire potentiellement mortelle qui touche des millions de personnes chaque année, notamment dans les régions tropicales et subtropicales. La maladie est causée par un parasite appelé Plasmodium, transmis par les piqûres de moustiques infectés. Un diagnostic précoce et précis du paludisme est essentiel pour un traitement rapide et efficace et peut contribuer à prévenir la propagation de la maladie.


Traditionnellement, le diagnostic du paludisme se faisait par frottis sanguin et microscopie, ce qui nécessite un technicien qualifié et peut être chronophage. Cependant, les progrès technologiques ont permis le développement de nouveaux outils de diagnostic offrant des résultats plus rapides et plus précis. Le spectromètre NIRVASCAN en est un.


Le spectromètre NIRVASCAN est un appareil portatif qui utilise la lumière proche infrarouge (NIR) pour détecter la présence de parasites du paludisme dans le sang. L'appareil fonctionne en projetant un faisceau de lumière NIR à travers un échantillon de sang versé dans une cuvette et en mesurant la lumière transmise. Cette lumière transmise contient des informations sur la composition chimique du sang, qui peuvent être utilisées pour identifier la présence de parasites du paludisme.


Le spectromètre NIRVASCAN utilise une technique appelée transmittance diffuse, une méthode non destructive d'analyse de la composition chimique des matériaux. Dans le cas du paludisme, le spectromètre NIRVASCAN utilise la spectroscopie proche infrarouge pour détecter la présence d'hémozoïne, un pigment produit par le parasite du paludisme lorsqu'il se nourrit d'hémoglobine dans le sang. L'hémozoïne présente un profil d'absorption unique, détectable par le spectromètre, ce qui lui permet d'identifier la présence de parasites du paludisme dans le sang. Des mesures cutanées (doigt, bras, oreille) et l'identification du parasite du paludisme ont également été réalisées grâce au Nirvascan à réflectance diffuse (voir « Les pics d'absorption du paludisme acquis à travers la peau de patients avec une lumière infrarouge peuvent détecter des patients présentant diverses parasitémies », P. Garcia). et.al, PNAS Nexus 2022, 1, 1-9). Dans cette étude, 60 personnes ont été examinées par prélèvement sanguin et la méthode PCR a déterminé que 27 (45 %) étaient infectées par le paludisme et les autres n'étaient pas infectées. Un modèle a été créé en utilisant 36 personnes à l'aide des spectres d'absorption mesurés sur les 36 sujets. Les 24 personnes restantes ont également été testées par la méthode proche infrarouge sur leur oreille, leur bras et leurs doigts. Les spectres d'absorption collectés ont ensuite été introduits dans le modèle pour faire des prédictions où les résultats suivants ont été obtenus. L'oreille a produit une précision de 92 % avec une sensibilité de 100 % (total = 11) et une spécificité de 85 % (Total = 13). Le doigt a produit une précision de 70 %, une sensibilité de 72 % et une spécificité de 69 %. Le bras a produit une précision de 72 %, une sensibilité de 59 % et une spécificité de 85 %. Globalement, les résultats de prédiction étaient meilleurs pour l'oreille que pour le bras et le doigt.


Malgré ses avantages potentiels, le spectromètre NIRVASCAN n'en est qu'à ses débuts de développement et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour valider son efficacité dans divers contextes et populations. De plus, le coût de l'appareil peut constituer un obstacle à son adoption généralisée, notamment dans les pays à faibles ressources. Cependant, grâce aux progrès technologiques, le spectromètre NIRVASCAN pourrait devenir un outil important dans la lutte contre le paludisme, contribuant à améliorer le diagnostic et à réduire le fardeau de cette maladie mortelle.

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